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Une semaine à l'Assemblée des Français de l'Étranger

Après l’Assemblée Générale de l’ADFE et la Convention fédérale de la FFE (voir
l’article « Retrouvailles d’été »), les conseillers AFE appartenant au groupe ADFE se sont retrouvés le dimanche 3 Septembre pour préparer l’assemblée plénière de la semaine du 4 au 10 septembre.
Un premier débat a porté sur la création d’une cotisation spéciale pour les membres du groupe (10% de l’indemnité mensuelle nouvelle des conseillers, 800 puis 1000 € mensuels). Ce système de financement a été proposé par François Nicoullaud pour financer un assistant ADFE qui travaillerait essentiellement pour le groupe et pour les conseillers, en préparant la documentation nécessaire et en suivant les dossiers auprès de l’administration. Le principe en a été adopté par 40 voix contre 6.

Claudine Lepage a ensuite été élue candidate pour la vice-présidence de l’AFE en remplacement de Marc Villard qui ne se représentait pas, et Monique Moralès présidente du groupe ADFE.

Une négociation difficile s’est engagée avec la droite sur la répartition des responsabilités au sein de l’AFE. La droite a en effet refusé à la fois le principe de la proportionnelle et de reconnaître la progression du groupe ADFE (+ 3 élus). A la suite de quoi nous avons été lésés d’un poste de président (ou équivalent) de commission permanente sur les 8 auxquels nous pouvions prétendre. Nous avons par contre obtenu le maintien de la sous-commission de l’emploi et de la formation, qui traite de sujets importants pour nous.

Le lundi 4 septembre, nous avons entendu la présentation du rapport du Directeur de la DFAE, M. Barry Delongchamp. Le texte est disponible sous forme d’une très belle plaquette, et sur Internet.
Nous avons été plusieurs à souligner les insuffisances, surtout budgétaires, du programme 151 (programme qui regroupe les activités concernant les Français à l’étranger dans la nouvelle organisation budgétaire LOLF), en particulier en matière sociale, d‘emploi et de formation permanente.
Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères et président de l’AFE, a développé les axes de sa politique envers les Français hors de France : la sécurité, l’enseignement avec la construction de nouveaux lycées à l’étranger en partenariat avec la privé, les visas biométriques. (cf le compte-rendu sur le site du MAE)
Il n’a par contre rien dit du budget de l’AEFE, ni du projet qui lui a été transmis par l’AFE unanime de création d’un Conseil des Français d’Outre-Frontière. Il parait plus que probable que rien ne sera fait en la matière avant les élections de 2007. Comme si la droite laissait à la gauche le soin de mener une réforme dont, au fond, elle ne veut pas.
Monique Moralès a développé en retour les thèmes qui sont au cœur de l’action de l’ADFE.

Le mardi et le mercredi ont été consacrés au travail des commissions permanentes, et le jeudi main aux commissions temporaires ou aux sous-commissions.
L’élection du Président de la Commission des anciens combattants a donné lieu à une passe d’armes entre l’UFE et l’ADFE, la première poussant la candidature d’un membre « désigné » c'est-à-dire n’ayant pas le droit de vote, l’ADFE protestant que ceci ne le qualifiait pas pour présider. L’UFE, qui est d’autant plus majoritaire que – présidentielle et sénatoriale obligent – les deux sous-groupes UFE maintenue et RFE (gentiment dissident) ont annoncé leur « re-fusion » (jusqu’à quand ?), a donc obligé à un vote (« vous avez juridiquement tort puisque vous êtes politiquement minoritaires »).

Le Jeudi nous avons eu un débat sur le vote électronique utilisé lors des dernières élections AFE (cf mon intervention).

L’après-midi, j’ai accueilli une délégation de citoyens chiliens et uruguayens établis à l’étranger venus étudier le système français de représentation des citoyens hors de leur pays, et à laquelle nous avons présenté le fonctionnement de nos institutions. La discussion s’est poursuivie lors d’un colloque organisé à la Maison d’Amérique Latine en présence de l’Ambassadrice du Chili en France.

Nous avons entendu ensuite Maryse Bossière, directrice de l’AEFE, exposer les perspectives de l’Agence. Elle a d’abord indiqué que l’enveloppe des bourses (42,3 millions € en 2006) devrait augmenter de 6 millions pour 2007.
Elle a ensuite fait état de ses deux préoccupations principales :

  • La prise en charge des projets immobiliers par l’AEFE. 60 millions d’euros sont prévus pour le lancement d’opérations, avec une priorité donnée aux travaux de sécurité. Les opérations sont prévues à Dakar, Munich, Ho Chi Minh. Une première expérience de Partenariat Public Privé (PPP) aura lieu au Caire.
  • La nécessité d’une approche pédagogique propre au réseau AEFE, qui ne soit pas la simple duplication des études en France. Ceci concerne l’apprentissage des langues, l’ouverture de sections maternelles multilingues, le développement des pôles d’orientation qui aident les élèves dans leurs choix post-bac, la mise ne œuvre de bourses d’excellence et de bourses majors.

Le soir, Ségolène Royal est venue se présenter et répondre aux questions des conseillers.

Le vendredi, nous avons eu un débat sur les questions orales et sur les questions d’actualité en particulier sur le Liban et l’aide à apporter à la communauté française. Monique Cerisier ben Guiga a développé les positions de l’ADFE.

Le soir enfin s’est tenue l’assemblée constitutive de l’Union des Élus Socialistes et Républicains de l’Étranger (30 membres), présidée par notre camarade Dan Brignoli. Nous avons pu écouter une intervention de Pierre Schapira, député européen et adjoint au maire de Paris, sur les actions de coopération de la Ville de Paris à travers le monde.

Richard Yung


Publié le 12 septembre 2006