Soirée au Palais du Luxembourg

Le Sénat a adopté hier soir un amendement communiste supprimant l'article unique de la loi de ratification de l'ordonnance sur le découpage des circonscriptions législatives. C'est à la suite d'une erreur des centristes qui se sont trompés de vote (à force de ne pas savoir ce qu'on veut !). Cela a été un grand moment avec affolement à la tribune, refus de proclamer le résultat du vote pendant plus d'une demi-heure (167 pour la suppression, 156 contre), pression sur la présidente Catherine Tasca (PS) pour qu'elle cède la présidence à un Vice-président UMP ! Une vraie petite république bananière ! Et dire que nous donnons des leçons de démocratie « urbi et orbi ». Le responsable, c'est cette pratique détestable des votes par mandat (dit scrutin public) qui permet à chaque groupe de disposer de tous les mandats de ses sénateurs et de voter pour les absents. Comme l'UMP était faiblement représentée en séance, Robert Denis del Picchia demandait systématiquement des scrutins publics (4 ou 5 en 2 heures).
Richard Yung est intervenu en discussion générale pour donner notre opinion générale sur la pratique des ordonnances, sur le déséquilibre du découpage (en théorie : 2 sièges pour la gauche, 9 pour la droite alors que le rapport gauche-droite est de 53% - 47%) soit 5-6 députés).
Claudine Lepage a présenté nos amendements rectifiant le découpage des circonscriptions d'Amérique, d'Espagne, d'Italie, du Moyen Orient et d'Afrique.
Christian Cointat a indiqué qu'il aurait préféré ce découpage mais qu'il voterait celui proposé par le gouvernement.
Maintenant, comme le texte est tombé, le gouvernement doit redéposer un nouveau texte à l'Assemblée nationale et nous allons recommencer la discussion !