Violence Politique au Guatemala
Marta Cristina Montenegro, 14 ans, a été retrouvé étranglée dans le coffre d’un taxi le 21 août dernier. La mort de la fille d’Héctor Montenegro, candidat social démocrate aux élections législatives du 9 septembre prochain, serait, selon lui, un acte de "vengeance politique".Cet assassinat s’inscrit dans une macabre série de meurtres politiques entamée dès le début de la campagne. A une semaine des élections, on dénombre plus d’une quarantaine de morts, touchant particulièrement le parti de l’opposition, Unité Nationale de l’Espérance (UNE), auquel appartient Héctor Montenegro. Le leader de ce parti, Álvaro Colom, candidat à la présidence, est en tête dans les sondages, ce qui semble déplaire au pouvoir en place. L’assassinat de Marta Cristina porte à 18 le nombre de morts du côté de l’UNE au cours de ce qui s’avère être la campagne la plus meurtrière du pays depuis la fin de la guerre civile en 1996.
Cette grave crise remet en question la paix civile et le bon fonctionnement de la démocratie au Guatemala. C’est pourquoi je tiens non seulement à exprimer mon profond soutien à la famille de cette jeune fille ainsi qu’à l’ensemble de l’UNE, mais je veux aussi joindre ma voix à l’appel du Parti Socialiste pour que les Nations Unies et l’Internationale Socialiste s’engagent au service du rétablissement de la situation dans le pays.
Monique CERISIER ben GUIGA
Sénatrice représentant les Français établis hors de France
Publié le 06 septembre 2007