LISTE DES ARTICLES

BIP n° 43 - Pour battre Nicolas Sarkozy, votons Ségolène Royal dès le premier tour

Nous arrivons au terme de la campagne. Samedi en Amérique, dimanche en France et dans le reste du monde, nous voterons pour le premier tour de l’élection présidentielle et vous êtes encore nombreux à ne pas avoir fait votre choix.

Nous avons pour notre part sillonné le monde, tenant plus de 40 réunions avec les Français établis hors de France et nous en tirons les enseignements suivants :

  • La candidature de Ségolène Royal est celle de l’originalité et du changement. Sa personnalité, son parcours personnel, son expérience de femme en politique et de présidente de région lui permettent de faire entendre sa profonde conviction et dans sa manière de mener campagne et dans les thèmes qu’elle défend : en instaurant des débats participatifs, en portant haut des valeurs comme le travail, l’ordre juste et la patrie injustement laissées à l’extrême droite 

  • Les Français hors de France sont fiers et heureux de leur expatriation ou de leur installation à l’étranger. Ce qu’ils demandent, c’est une solution aux problèmes de la vie ordinaire qu’ils rencontrent comme tous les Français. C’est en pensant à eux que Ségolène Royal a élaboré un ensemble de propositions qui répondent à leurs aspirations : consulats restaurés, fin de la suspicion sur leur nationalité et sur leur mariages instaurée par Sarkozy, baisse de la charge financière de la scolarité, accès à la protection sociale, encouragement à la création d’entreprises, représentation politique par des députés. Vous avez reçu sa Lettre aux Français à l’étranger qui détaille ces propositions, du reste plagiées, et plutôt mal, par Nicolas Sarkozy et François Bayrou.

Mais il s’agit d’une élection présidentielle et non d’une élection locale. C’est sur la conception de la société et des rapports humains, sur les questions internationales que doit se faire le choix.

C’est une société apaisée, basée sur le dialogue et la négociation, une société où les patrons qui licencient 10000 salariés payés 1500 € ne touchent pas 8 millions d’euros d’indemnité, une société où l’on n’est pas déterminé socialement par ses gènes mais où l’on progresse par l’école, une société où le changement d’emploi n’est pas un drame mais un progrès, une société de la dignité retrouvée pour les salariés modestes et les petits. C’est ce qu’on appelle une politique de gauche, une politique bien différente de celle que François Bayrou envisage, quoi que son double langage puisse laisser imaginer.

Pour que le projet de la gauche devienne possible, il faut non seulement que Ségolène Royal soit au second tour, mais qu’elle y soit avec un score qui lance la dynamique de la victoire : sa force sereine triomphera de la brutalité de Sarkozy et du flou de Bayrou. Gardons à l’esprit sa conviction et son engagement social ouvert à toutes et à tous pour nous rassembler et gagner avec elle.

Monique Cerisier-ben Guiga et Richard Yung
Sénateurs des Français établis hors de France


Publié le 18 avril 2007